Le Soi, principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel

Le Soi, principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel

« Le Soi, principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » est la 2ème partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles » –

-> Lire la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens« .


Découvrir sa vérité personnelle permet de dépasser l’ego pour accéder au Soi, une dimension qui nous transcende (appelé processus d’individuation). Ce que Freud considère comme un « piège de l’illusion de la régression au ventre de sa mère », Jung, après avoir écarté les indices qui trahiraient une psychose, voit au contraire un véritable sentiment mystique, une progression vers l’archétype du Soi. Dans le cas d’un schizophrène, Jung considère que les explications freudiennes, expliquent le déclenchement de la pathologie mais pas la raison personnelle qui permettrait de résoudre le conflit.

Le Soi de Jung, est l’ « image du divin » des religions qui crée une personne en organisant son inconscient et son conscient. Une pathologie du Soi et d’éclatement, implique alors une position active du médecin pour faire ré-émerger l’expression du soi grâce au processus d’amplification qui reconnecte la personne qui souffre avec les mythes et l’histoire des religions.

La rencontre avec le sacré pour les jungiens, peut donner lieu à une pathologie (bouffées délirantes…) :

  • car une expérience sauvage de rencontre avec la lumière et ses mystères peut effrayer,
  • car rencontrer la lumière c’est aussi reconnaître la réalité du mal.

Il s’agit alors plus d’initiations et de découvertes spirituelles qui n’arrivent pas à s’exprimer que de psychiatrie. L’analyste se contente alors d’accompagner les montées et descentes aux enfers jusqu’à la fin des délires.

=> Le dépassement de Soi est la seule possibilité de réalisation de soi-même.

Anne-Laure Paccoud


Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 2 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » du module 3 « Les psychothérapies transpersonnelles ».

La maladie, sens ou non-sens ?

La maladie, sens ou non-sens ?

« La maladie, sens ou non-sens » est la 1ère partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles »


La maladie serait une crise, un message pour nous alerter de la négligence de certains de nos besoins fondamentaux.

1. De la psychanalyse au transpersonnel

La psychanalyse ne suffit pas à apporter des réponses aux personnes atteintes de maladies graves. D’une part, la confrontation à la mort soulèvent des questions existentielles et d’autre part, les maladies psychosomatiques introduisent la possibilité d’un sens à la maladie. Bien souvent, on a pu identifier chez les cancéreux des agents stressants antérieurs à la maladie qu’ils ont eu de la peine à gérer et chez les enfants, des rechutes liées à des chocs traumatiques.

2. La maladie signal d’alarme

alarm-959592_640C’est une alarme qui se déclenche quand l’individu a dépassé ses limites d’adaptation à une situation ingérable engendrant du stress (situation de perte : d’un être cher, d’un travail, d’un idéal, d’un lieu, d’un rôle…). N’ayant pas conscience de la frustration, de la tension voire de la dépression provoquée par cette perte, la pensée ne peut pas métaboliser le traumatisme et va se répercuter sur le corps sans faire un travail de deuil. Le blocage des émotions va alors entraver la bonne circulation énergétique.

3. La maladie recherche de solution

Elle est la solution de dernier recours pour s’autoriser à décrocher, se donner la permission de s’occuper de soi, réfléchir, méditer, satisfaire des besoins inavouables, arrêter un travail dangereux…en étant malade, on peut s’acquérir ce droit d’être soi-même que ça plaise ou non à l’entourage. Elle peut même aller jusqu’à donner un sens à sa vie. Si on parvient à s’interroger sur les causes, puis à y remédier pour satisfaire ses besoins, la maladie n’est que transitoire car l’équilibre sera rétabli et le processus évolutif relancé. A l’inverse, la maladie risque fort de s’aggraver.

4. La thérapie psycho-somatique

Le travail thérapeutique consiste à aider le malade à prendre conscience du sens de ce qu’il vit aujourd’hui. Il va devoir entrer en contact avec ses besoins physique, émotionnel et spirituel : comprendre le sens de la vie, de sa vie et de sa mort, conscientiser son appartenance à quelque chose de plus grand que son ego, sa place dans l’univers…pour se libérer de la problématique de la perte et de l’avoir et être plongé dans la problématique de l’être.

Il devra alors :

  • Evaluer son désir inconscient de mourir (chantage affectif inconscient, désespoir, besoin de repos…voire abandon de cette forme de vie). La mort nous effraie aussi parce que la non-lutte, le repos, le nirvana nous attirent (« pulsion de mort comme désir d’être »).
  • Face à l’idée de mort, et soulagé du conflit vie/mort,

-> le malade se prépare alors à sa mort (l’ouverture à une dimension transpersonnelle permet de diminuer la peur de la mort)
-> ou stimule son désir de vivre, d’évoluer, de progresser. Ce désir l’oblige à savoir qui il est et identifier le but de sa vie. Il est possible d’identifier ses aspirations profondes en renouant avec l’enfance.

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  • Il est ensuite facile d’évaluer ce qui lui manque dans sa vie actuelle pour se sentir complet. « Heureusement que j’ai eu un cancer, sinon je n’aurais peut-être pas découvert ce qui pour moi est la vraie vie. »

Pour réduire le clivage psyché-soma, qui a favorisé la maladie, on a recours à plusieurs outils de thérapie intégrative :

  1. La relaxation : l’écoute de soi permet de faire changer l’image du corps. Elle amène à trouver la détente sans effort, dans l’acceptation de ce qui cherche à émerger (sensations, émotions, sentiments, images).
  2. L’imagerie mentale : l’image est une libération d’énergie psychique. On peut même utiliser le pouvoir de la pensée sur le corps en visualisation des images de guérison pour stimuler le système immunitaire et les mécanismes naturels d’auto-guérison. On peut interpréter ses images par exemple pour :

-> Déceler des mécanismes de sabotage, ce qui éclaire le malade sur les bénéfices liés à la situation de maladie et sur les enjeux de la guérison.

-> Prendre conscience de l’image du corps.

-> Evaluer la spiritualité.

Le symbole est porteur de signification et de possibilités de transformation car l’hypothèse établit que la ré-élaboration psychique entraine la réorganisation cellulaire.

  • La décharge émotionnelle : par défense pour ne pas souffrir d’un événement, l’individu a refoulé l’émotion (tristessworried-girl-413690_640e, peur, colère…) et s’est coupé de son potentiel énergétique (libido, amour…). Au lieu d’être mentalisée, l’émotion est passé dans le corps. Il s’agit donc de prendre conscience de cette émotion, de la faire émerger et de la traverser avec les larmes, les cris…

 

  • Le travail sur la voix : trouver sa voix (« chant de l’être », son et tonalité qui entre le plus en résonnance avec nous) revient à trouver sa voie.

En m’occupant de moi, je prends conscience de mon corps cosmique (chaque cellule de notre corps contient la conscience du monde). Dans une thérapie intégrative, le thérapeute s’investit affectivement dans la relation pour éviter de lui faire revivre une situation de perte. Il doit avoir une position juste à tout point de vue. La thérapie de groupe est efficace car le groupe joue un rôle de soutien, permet des échanges émotionnelles et affectifs enrichissants, et rassure les nouveaux sur l’intérêt et l’efficacité d’une dimension transpersonnelle grâce aux témoignages des plus anciens.

Si la feuille qui sèche et tombe à l’autonome avait conscience d’être une partie de l’arbre dont la nature fait naitre et mourir chaque année des feuilles, elle tomberait sans crainte.

Anne-Laure Paccoud


Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens » du module 3 « Les psychothérapies transpersonnelles ».

Yoga tibétain du rêve ou « yoga du rêve »

Yoga tibétain du rêve ou « yoga du rêve »

Partie 4 « Yoga tibétain du rêve ou yoga du rêve » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.

-> Lire partie 1 « De l’interprétation des rêves au transpersonnel«  , partie 2 « Rêve lucide« , partie 3 « Le rêve créatif« 


Partie IV. Yoga tibétain du rêve ou « yoga du rêve » & Conclusion

C’est en orient qu’on trouve les travaux les plus anciens sur les rêves qui ont servis à Freud.

1. Notre vie quotidienne n’est-elle qu’un rêve ?

L’illusion du rêve s’étend à l’état de veille. Il s’agit de passer du rêve lucide à l’état lucide car la plupart des gens passent leur temps endormis dans l’ignorance. La vie (les noms, les jugements, les émotions et sentiments) formée par nos perceptions (issues des mémoires gravées dans l’esprit qui est un miroir qui reflète les choses) est similaire à un rêve. Un être éveillé, va au delà des concepts mentaux et de la définition verbale car le mot n’est pas la chose (la carte n’est pas le territoire), et a découvert le fantasme de la séparativité (l’illusion de l’existence solide d’un sujet séparé d’un objet et d’une relation entre les deux). Tout comme Dieu, nous devons faire l’expérience de nous contempler à travers chaque sujet et chaque objet. C’est notre raison dêtre et le yoga du rêve permet de le réaliser. Il permet de sortir de la névrose du paradis perdu, source de souffrance pour tous les êtres : attachement, haine, jalousie, orgueil. Si la réalité (mental, plaisir, perception…) est un rêve, plus besoin de traiter sa vie comme un sérieux problème et de s’identifier avec la douleur physiologique, ou la peur.

L’illusion donne naissance à l’égo et à la dualité : nos expériences ordinaires sont réelles pour nous maintenant tout comme les expériences oniriques sont réelles pour le rêveur qui les expérimente. Le rêveur s’illusionne en les prenant pour une réalité ayant une existence indépendante de lui, et nous nous illusionnons en faisant l’expérience d’un monde que nous percevons comme extérieur à nous.

Le yoga du rêve engendre la prise de conscience que le fonctionnement de l’esprit qui produit l’illusion de la relativité sujet-objet dans le rêve est bien le même dans la réalité. Le jeu de projection de notre esprit s’observe donc dans le rêve mais aussi dans la réalité.

La réalité de notre monde extérieur et de notre existence individuelle est analogue à celle vécue lorsque nous rêvons.

 

2. La méthode de yoga du rêve

Elle fait partie d’un ensemble d’enseignements théoriques et pratiques, les 6 yogas de Naropa. La finalité de ce programme de retraite de 3 ans dans un centre tibétain est l’éveil. Un des moyens d’y parvenir est le yoga du rêve.

4 parties sont nécessaires pour comprendre l’état de rêve :

  • la compréhension de la nature de l’état de rêve (3 pratiques différentes) :
    • compréhension par le pouvoir de résolution: tout apprentissage n’est possible qu’avec une solide motivation => il faut accepter absolument toute expérience comme un rêve ET prier et décider de comprendre l’état de rêve au moment du sommeil.
    • compréhension par le pouvoir de la respiration: se coucher sur le coté droit comme les bouddhas et suivre les recommandations de techniques respiratoires d’un maitre
    • compréhension par le pouvoir de la visualisation: pour mieux se rappeler de ses rêves, visualiser un perle rouge dans le chakra de la gorge de la forme féminine du bouddha
  • la transmutation du contenu du rêve : fouler aux pieds ce qui est rêvé puis visualiser un point rouge dans le chakra de la gorge qui permet de voir les royaumes de bouddhas
  • la réalisation de l’état de rêve et du contenu de rêve illusoire : d’abord il faut abandonner toute sensation de peur dans le rêve (transformer tout ce qui effraie) et ensuite il sera possible de visualiser son corps tel qu’il est vu à l’état de rêve pour réaliser qu’il est illusoire comme tous les autres corps.
  • la méditation sur cela qui est l’état de rêve : en concentrant son esprit de non-pensée serein sur les formes et les deités du rêve, elles s’assimilent à l’état d’esprit et alors luit la « Claire lumière », la nature fondamentale de l’esprit dont l’essence est le vide (il s’agit de la lumière perçue au moment de la mort).

 

3. Témoignage de l’expérience de yoga du rêve

Les ressemblances évidentes entre l’état de rêve et l’état de veille : sensations, émotions, pensées et images défilent sans aucun contrôle…

Les « apparentes » différences :

Etat de rêve Etat de veille
Logique Émotionnelle Rationnelle
Objet Absence Présence (énergie densifiée, rêve que nous avons de lui)
Motricité Involontaire Volontaire
Sensation externes Inhibition Fonctionnement normal

Le rêve est la voie royale d’investigation de l’inconscient. Changer se rêves, c’est changer sa vie. Si on a le désir de changer sa vie, il sera plus facile de changer ses rêves. On peut utiliser les rêves et les songes pour changer son niveau de conscience et quitter son identification à son égo pour s’ouvrir à la dimension d’amour du Soi Universel.

 

Conclusion :

Le rêve est universel, gratuit, incontournable et à notre disposition 1h par jour.

Et bien qu’il recèle un potentiel de libération et d’évolution considérable, le rêve est sous exploité et souvent réduit aux interprétations dans le cadre d’une psychothérapie. C’est pourtant un levier idéal pour opérer un travail de transformation en se nettoyant de ses pulsions et en stimulant la manifestion de songes créatifs bénéfiques et utiles pour notre vie pratique et notre évolution spirituelle.

Le rêve est même la voie idéale pour connaître la nature de l’esprit, la claire lumière, l’éveil.

La pratique du yoga du rêve aide à établir le lien entre l’illusion de l’état de rêve avec l’état de veille. C’est en prenant conscience de la réalité du rêve qu’on arrive enfin à considérer la réalité à l’état de veille comme ayant la même essence, la même nature que l’état de rêve.

Anne-Laure Paccoud


Il y a quelques mois j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 4 « Yoga tibétain du rêve ou « yoga du rêve » » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.

Photo : Couverture du livre The tibetan Yogas of dream and Sleep

 

Le rêve créatif

Le rêve créatif

Partie 3 « Le rêve créatif » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.

-> Lire partie 1 « De l’interprétation des rêves au transpersonnel«  , partie 2 « Rêve lucide« 


Partie III. Le rêve créatif

1. Faire la paix avec ses rêves

Pourquoi oublie t-on nos rêves ?

– Ils nous font peur. Les cauchemars (étymologiquement œuvre des démons qui essaient de nous pénétrer) : ce sont des rêves effrayants qui ils ont lieu à n’importe quel moment de la nuit. Leur origine peut être physique (maladie, indigestion…) mais elle est souvent psychique (angoisse : danger de mort chez l’enfant, puberté chez l’adolescent et trouble inconscient profond chez l’adulte).

– nous sommes trop occupés la journée pour nous intéresser à ces rêves qui n’ont pas l’air d’avoir de sens. Alors qu’il faudrait penser à ses rêves dans la journée pour éviter de ressasser ses soucis la nuit.

Comment retrouver ses rêves ?

  • Les aimer : s’ils se savent attendus, désirés, il se manifesteront
  • Ne pas se réveiller brusquement, rester 5’ immobile (le moindre mouvement les efface). Ensuite changer doucement de position s’ils ne sont pas revenus.
  • Ouvrir un nocturnal (le journal de ses rêves) et ne pas attendre un instant pour écrire le souvenir d’un rêve. Au début les écrire pendant la nuit et ensuite on les écrit au réveil très vite car la moindre distraction l’efface et avec beaucoup d’entrainement on pourra même les écrire 1h après.

Comprendre ses rêves ?

  • Seul le psychanalyste peut le faire et redonner le sens des complexes de l’inconscient refoulé. En pratiquant l’association libre pendant 15 à 30’, le psychanalyste détecte le sens au milieu de l’inutile et le transmet au rêveur.
  • Il n’existe pas de dictionnaire des songes où une image = un sens.
  • La seule alternative est de faire des stats sur la base d’au moins 100 rêves inscrits dans le nocturnal et analyser leur contenu par catégorie : les personnages familiaux (ex : si on rêve toujours de son père et pas de sa mère, c’est qu’il y a un blocage envers la mère), où, quand, les objets, les couleurs. Le plus important est de savoir ce que nous faisons le plus souvent. Le détail n’a aucune importance (si on passe son temps à fuir, c’est qu’on est peureux, à tuer ou à se battre, c’est qu’on a une grande agressivité, a être battu ou humilié c’est qu’on est masochiste…). Il faut découvrir les situations les plus pénibles et les plus heureuses.

Changer ses rêves ?

A partir de 3 rêves tous les matins, on peut commencer à transformer ses rêves et décider d’affronter ce qui nous fait peur (si on fuit, décider de se retourner et regarder ce qui nous menace). On peut s’aider d’une arme ou faire venir de l’aide (ange gardien, ou super héros…).

Ensuite on pourra même utiliser ce qui nous faisait peur pour nous défendre. Attention : ne pas se permettre dans ses rêves ce qu’on s’interdit en réalité  car ce qu’on persécute, c’est toujours soi.

Nettoyer ses rêves, c’est enlever les pulsions profondes sado-masochistes ou perverses en nous.

 

2. Rêves apaisés ou songes

Dans le songe, tout est net et clair, aussi bien les objets que le sens (il n’y a rien à interpréter), avec des couleurs, des sensations et un climat émotionnel d’une beauté et d’une intensité extraordinaire :

  • Songes de beauté : beauté exaltante du monde, d’un objet, d’un visage, d’un animal
  • Songes de puissance : sentiment de puissance dont le plus commun est celui de voler ou léviter. Il précède généralement l’arrivée d’un rêve lucide
  • Rêves lucides : «la 1ere fois on sort de son rêve pour vérifier, il faut alors le regretter et se dire « la prochaine fois que j’aurais un rêve lucide, je le continuerai »

 

Les méthodes pour devenir un rêveur lucide :

  • Vivre des moments de sa vie ordinaire comme si c’était un rêve et se demander plusieurs fois par jour « ne suis-je pas entrain de rêver ? »
  • Garder dans se rêve une attitude de suspicion critique et si on ne le fait pas se dire au réveil «  voilà à cette occasion j’aurais du me dire que c’était un rêve »
  • Technique MILD : se réveiller à 5h, écrire ses rêves, les relire et se répéter « dans mon prochain rêve, je me souviendrai que je rêve ».
  • Paul Tholey de l’université de Frankfort propose de commencer une rêverie en se visualisant en train de voler et en se disant, cette nuit, je m’envole et je rêverai en douceur car toute émotion trop fort provoque le réveil.
  • Pendant le songe, apprendre à bouger les yeux, et ne rien regarder fixement
  • Fréquenter un rêveur lucide, ou des groupes de rêveurs facilite leur apparition

 

La théorie :

  • Schéma classique : rêve -> rappel -> récit -> compréhension
  • Schéma si le réveil est provoqué pendant la phase d’ondes paradoxales : rêve instantané -> rappel et récit immédiat
  • Schéma d’un rêveur lucide : rêve -> rappel -> récit -> compréhension -> intention d’une modification (intention subconsciente) -> rêve modifié -> etc… jusqu’aux songes de beauté et de puissance -> etc…jusqu’aux songes lucides et enfin le songe créatif

 

Les rêves créatifs :

Tout le monde n’y arrive pas, mais ce n’est pas parce qu’on est un aveugle-né que l’on peut nier l’existence des couleurs. Il est plus flatteur de proclamer que l’on doit sa découverte qu’à son intelligence, plutôt que de reconnaître humblement que cela lui a été dicté dans un rêve.

 

3. La créativité des rêves dans les arts et les religions

Nombreux poètes, peintres surréalistes, écrivains, musiciens : Dali, Magritte, Chirico, Breton, Edgar Allan Poe, La sonate du diable de Tartini

Dans la bible, Dieu parle souvent aux rois et prophètes dans leurs rêves, de nombreux éléments du Coran proviennent de rêves également. Leurs rôles est encore plus important dans l’hindouisme et le bouddhisme.

 

4. Les inventions scientifiques grâce à des rêves

Les visions dans les songes ont permis de nombreuses inventions, techniques scientifiques, théories (théorie atomique de Niels Bohr) et à l’origine de plusieurs prix nobel (découverte du PCA en génétique, ou de la transmission chimique de l’influx nerveux). Bien des cas peuvent être expliqués par l’inconscient du rêve, mais parfois on doute que seul l’inconscient puisse résoudre des énigmes avec des explications inconnues jusqu’alors.

 

5. Que faire de ses songes ?

Les songes peuvent nous aider dans tous les domaines : son métier, ses recherches, ses questions embarrassantes des plus insignifiantes au plus essentielles, la guérison, se connaître soi, connaître les autres, son évolution spirituelle grâce aux rencontres avec son maître intérieur (chacun son image bénéfique), rencontre avec la conscience-énergie universelle pour atteindre l’état transpersonnel. Il consiste à se mettre au service de cet immense réservoir d’amour qui a produit et dirige le monde. La pratique de la méditation les favorise. Le songe est la voie royale vers le transpersonnel.

Anne-Laure Paccoud


Il y a quelques mois j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 3 « Le rêve créatif » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.

-> Lire partie 4 « Yoga Tibétain du Rêve ou Yoga du rêve« 

Photo : Magic Gateway – Jerry 8448

 

Rêve lucide

Rêve lucide

Partie 2 « Rêve lucide ou La lucidité onirique » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.

-> Lire partie 1 « De l’interprétation des rêves au transpersonnel«  .


Partie II. La lucidité onirique

Le rêve lucide est un rêve au cours duquel le rêveur sait qu’il rêve, dans lequel il est « conscient » de rêver, alors que dans notre vocabulaire habituel nous associons état physiologique et type de conscience (éveil = conscience et sommeil = inconscience). Certaines théories ne reconnaissent pas ce phénomène, ou l’estime dangereux ou inutile.

De quelle nature est cette conscience de veille dans le rêve ?

 

1. Conscience claire et rêve

On oppose souvent la veille = « conscience claire » au rêve = « conscience floue »

Il a été prouvé que :

  1. La plupart des rêves lucides ont lieu durant la phase de sommeil paradoxal (le dormeur est coupé physiquement du monde qui l’entoure)
  2. La conscience claire peut se manifester au cours du rêve.

 

2. Conscience onirique et lucidité onirique

La conscience de veille et la conscience onirique ont chacune une façon de percevoir et comprendre leur environnement. La certitude de la conscience de veille est fournie par les sens alors que c’est plus difficile pour l’autre. Il faut hiérarchiser plutôt que séparer les 2 consciences selon 2 critères de classement :

  1. Liberté d’action du « moi-je » : le champ d’action du « moi-je » de la conscience onirique est plus vaste que celui du « moi-je » de la conscience de veille
  2. Sentiment de permanence : la conscience de veille englobe la conscience onirique en la reconnaissant pour une partie d’elle-même et en intégrant le souvenir du rêve dans la mémoire de veille

Le rêveur lucide a accès à une mémoire élargie qui comprend les rêves ordinaires + la conscience onirique + la vie éveillée + la conscience de veille. Non seulement il a conscience de vivre un rêve et de conserver le sentiment de son identité mais en plus il garde la conscience et le souvenir de sa vie d’éveil à des degrés divers.

 

Le phénomène de double conscience claire porte aussi bien sur l’environnement du rêve que sur le rêveur en tant que sujet :

  • le sujet n’est que semi-conscient du moi alors qu’il a bien conscience d’être en train de rêver (il prend des décisions dans son rêve qu’il n’aurait pas prise avec toute sa conscience)
  • Le sujet a toute ses capacités de conscience mais n’est pas sure d’être dans la réalité ou dans un rêve (dans ce cas tester l’oniricité de l’environnement pour mettre à contribution l’esprit critique)

 

3. L’éveil de la faculté critique

4 degrés d’éveil de la faculté critique en rêve :

  • au cours du rêve, la faculté critique est en sommeil, et seulement au réveil je réalise
  • au cours du rêve, je manifeste une légère surprise
  • je suis sceptique, je cherche à comprendre sans pour autant y parvenir
  • ma faculté critique est pleinement éveillée « c’est impossible je suis en train de rêver ! »

La faculté critique apparaît plus comme une conséquence de la lucidité que comme sa cause.

Cette faculté négligée par notre culture est en sommeil en nous, car le rêve lucide est facilement adopté par les enfants.

 

Anne-Laure Paccoud

Il y a quelques mois j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 2 « Rêve lucide ou La lucidité onirique » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.

-> Lire partie 3 « Le rêve créatif«  .