Un d’entre vous m’a récemment questionné sur les éventuelles contre-indications de la pratique du yoga en cas de problèmes de tension. Je prends le temps de faire une réponse groupée pour celles et ceux qui pourraient aussi s’interroger. Ce problème, notamment l’hypertension, se pose en effet pour une partie de plus en plus importante de la population ; c’est logique car un des facteurs de cause de ce trouble est le stress et vous êtes bien placés à Paris pour savoir que notre environnement n’est pas des plus serein. L’hypertension estmême considérée comme le mal du siècle avec la dépression, le mal de dos etc…d’autant plus que beaucoup de gens en souffrent sans le savoir car elle ne s’accompagne généralement d’aucun symptômes. Loin de moi l’idée de vous faire peur ou d’encourager les hypocondriaques, car lors des visites chez le médecin, la tension est systématiquement contrôlée.

L’hypertension c’est quoi ?

Pour faire simple : en situation de stress ou durant un effort physique, la tension artérielle s’élève et c’est tout à fait normal. Ce qui n’est pas normal c’est qu’elle reste élevée même lorsque ce que ce n’est pas le cas.

Mais si vous voulez tout savoir : lisez ça.

Pourquoi le yoga est-il recommandé en cas d’hypertension ?

La réponse est facile : le stress, l’impatience et l’hostilité jouent un rôle important dans l’apparition de l’hypertension. C’est pourquoi de nombreux médecins recommandent des approches telles que la méditation, la relaxation ou le yoga.

On entendu très souvent parler de l’efficacité de ces pratiques pour réduire le stress, moins en ce qui concerne l’impatience et l’hostilité. La méditation adresse parfaitement et ouvertement ces 2 aspects, elle est même au coeur de la pratique de la méditation pleine conscience, ou la méditation bouddhiste. Le Yoga avec un grand Y, couvre également ces 2 autres aspects dans les Yamas et Niyamas mais je ne développerai pas pour le moment.

Les mises en garde spécifiques de la pratique de yoga en cas d’hypertension

Le yoga est bénéfique certes mais attention à plusieurs choses :

  1. Il est recommandé de les pratiquer régulièrement (au moins 3 fois par semaine et tous les jours dans l’idéal) pour qu’elles puissent faire effet.
  2. Comme derrière le mot yoga il y a pléthores de pratiques, il faut bien entendu comprendre les recommandations « méditation, relaxation et yoga », sous-entendu « yoga doux », il s’agit bien sur d’une activité physique d’intensité modérée. Le Hatha Yoga me semble très indiqué mais il est malheureusement souvent abandonné dans les studios de yoga au profit de pratiques plus intenses comme le vinyasa.

Et le Kundalini Yoga alors ? Doux ou pas doux ?

Le Kundalini Yoga n’a pas une réputation d’une pratique particulièrement douce, certains kriyas sont particulièrement difficiles

Bien entendu le Kundalini Yoga est également recommandé dans la mesure où :

  • chaque kriya peut être réalisé en l’adaptant à sa condition. Faut-il encore connaitre sa condition, et s’écouter comme je vous encourage à le faire tout au long du cours. Il est explicitement déconseillé de faire des exercices vigoureux ou avec des tensions musculaires. Or les kriyas ont été conçus pour des élèves dont la souplesse et les capacités physiques sont bonnes. Les professeurs de KY peuvent adapter les temps pour les kriyas en fonction du public qui viennent à leur cours, proposer des alternatives à certaines postures difficiles voire proposer des adaptations en fonction d’un handicap connu, ils rappelles que certains exercices ne doivent pas être pratiqués par les femmes enceintes ou dans leurs cycles, mais en aucun cas ils peuvent faire du cas par cas tout au long du cours. Il est donc de votre responsabilité d’adapter chaque exercice si vous sentez qu’il est susceptible de faire plus de mal que de bien. Si vous faites de l’hypertension et que le médecin vous encourage à tester le yoga, soyez à l’écoute de vos limites, et pratiquez en douceur.
  • une relaxation et une méditation sont comprises dans 1 même cours : un 3 en 1, qui dit mieux ?! A chaque cours de Kundalini Yoga, vous trouverez cette savoureuse combinaison : un échauffement (salutation au soleil, pranayama ou asana), un kriya (un ensemble de postures visant un objectif précis), une relaxation et une méditation.
  • certains pranayamas par exemple la respiration par la narine gauche est connue pour baisser la tension artérielle. Mais attention d’autres pranayamas ont l’effet inverse, comme la respiration du feu.

Quelques conseils pratiques pour pratiquer le Kundalini Yoga en cas d’hypertension

Donc rappelez-vous que :

  • Il est toujours de votre responsabilité de voir votre médecin avant d’entreprendre une nouvelle pratique surtout si vous avez des doutes : « Never assume, always check »
  • La respiration du feu qui est souvent pratiquée dans les kriyas est en théorie contre-indiquée si vous souffrez d’hypertension. Vous pouvez la remplacer par la respiration longue et profonde qui n’enlèvera rien à l’efficacité du kriya. Vous aurez les effets à la hauteur de ce que votre corps peut intégrer, digérer, ni plus ni moins.
  • Le Kundalini Yoga vous amène dans une énergie de groupe dans un voyage intérieur qui ne concerne que vous. Les yeux fermés, centré dans votre espace, la compétition n’a pas lieu d’être. Vous êtes uniques, vous êtes magnifiques, avec vos qualités et avec vos défauts. Le chemin dans la rencontre de votre âme ne ressemble à aucun autre. C’est un cadeau sans pareil que nous recevons en venant sur terre. À nous de l’honorer en acceptant nos différences, nos limites, notre karma tout en faisant de notre mieux pour retrouver notre véritable nature. Sat Nam 🙂