par alpaccoud | Avr 17, 2016 | Articles de fonds, Mes articles, Mes références, Synthèses
« Les étapes du processus thérapeutique » est la 4ème partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles »
-> Lire la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens« , la partie 2 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel« , la partie 3 « Le transpersonnel et la psychothérapie«
1. Le pardon
Prérequis : soulagement produit par une longue période d’expressions de ses souffrances. Les nouvelles thérapies dites primales permettent à ce titre de revoir les crises de l’enfance ou de la naissance et de libérer les émotions refoulées. Les psychanalystes quant à eux ne se contentent plus de l’analyse du discours mais intègrent désormais l’aspect émotionnel au même titre qu’une thérapie primale.
Etape 1 : reconnaître ses tords même vis à vis des gens qui nous ont fait souffrir, c’est voir l’ombre en nous (le mal qu’on dit de nous correspond à cela) et ouvrir les yeux sur l’existence du mal et du bien (dans l’absolu, le bien et le mal n’existe pas mais dans le monde relatif le bien et le mal existe). Chaque pauvre victime est le bourreau que décrit l’autre, les plaintes ne sont pas objectives et les torts sont partagés. Sartre dit « Moitié victime, moitié complice ». On ne peut changer tant que personne n’a tord tant qu’on ne distingue pas le mal du bien.
Etape 2 : pardonner en prenant les autres tels qu’ils sont et ne pas vouloir les changer (ils ont eu leurs problèmes, leurs éducations, leurs blessures…). Voir les membres de sa famille tels qu’ils sont sans les idéaliser libère cette image oppressive et permet d’accéder au pardon car on s’aperçoit qu’on a finalement rien à pardonner. La haine est le pire des poisons pour l’esprit et le corps. Le pardon complet est triple :
- pardonner aux autres
- demander pardon à ceux à qui on a fait du mal ou qui pensent qu’on leur a fait du mal
- se pardonner à soi-même permet de retrouver l’estime de soi.
2. Le don
Il y a 3 parties dans une psychanalyse :
- Prise de conscience intellectuelle
- Libération par l’expression émotionnelle
- Réparation profonde de l’être ou rééducation qui se fait par relation intense d’amour avec le psychanalyste et qui sort le patient de la solitude et de la méfiance pour sa seconde vie (don reçu).
Du don reçu vers le don de soi :
- Reconnaître ses dons de création et renouer avec le meilleur de nous-même au centre de notre être, cette partie immaculée même dans l’âme la plus tiraillée. C’est la partie saine de l’inconscient primitif que distingue Jung de l’inconscient refoulé.
- Reconnaître sa liberté, c’est accepter sa responsabilité et sortir de la victimisation qui remet systématiquement la faute sur les autres. C’est facile d’abandonner toute décision et de se plaindre !
- La pratique régulière de la méditation permet d’opérer le passage du psychologique au spirituel à travers des expériences d’éveil. La spécialité de Desoille est de transmettre l’éveil de la lumière intérieure. Cette vision de lumière et cette rencontre avec de l’amour, du vide, de la plénitude ou d’une présence est une expérience qui transforme l’être et l’ouvre à la solidarité.
- Vient alors le don de soi qui nous pousse à nous tourner vers les autres et nous rendre utile sans tomber dans l’activisme qui permet seulement de transposer ses problèmes sur les autres ou vouloir régler ses problèmes en s’occupant des autres (ex : la charité). Une fois ses problèmes résolus on peut agir de manière désintéressé avec une réelle solidarité et s’abandonner.
3. L’abandon
Le sens du présent ne se comprend que dans l’avenir. La psychanalyse doit donc se poursuivre dans une prospective et non pas s’arrêter à une retrospective. L’abandon (ou lacher-prise) est le passage incontournable qui permet de redonner un sens à notre vie par le biais d’un projet, d’une intention qui développent la créativité. L’abandon ne correspond ni à ces signes et synchronicités que nous interprétons par facilité ni au fatalisme qui est un refus de liberté, de décider et de responsabilité. L’abandon de soi au seigneur n’est possible qu’après avoir nettoyé sa personnalité : l’état de grâce, la découverte du maître intérieur, l’inspiration du saint esprit.
En tombant au pieds d’un maître (ce que refusait l’égo), on peut dés lors se laisser guider par la grâce et agir par le non-agir (car la méditation est une activité de son être pour se joindre au fondement et écouter sa voie intérieure d’exigence et non de laisser-aller ou de facilité). L’univers a un sens et on y adhère en se mettant au service des forces de la lumières pour dissiper les ténèbres. On passe de la bestialité primitive de l’humanité à un sens de l’évolution.
Les synchronicités sont alors la manifestation de l’invisible à travers le visible. La collaboration à l’action divine (la spiritualisation de l’univers) est une force immense qui propulse alors qu’on nageait jusqu’alors à contre-courant.
4. Interactions du psychologique et du spirituel
« On peut nommer psychothérapies transpersonnelles toute psychothérapie à visée spiritualiste qui grâce à l’expérience transpersonnelle débouche au delà de l’égo sur la spiritualité et la vie intérieur intense. »
Le transpersonnel s’intéresse moins aux religions et leurs dogmes qu’à la spiritualité qui leur est infuse, c’est à dire la religion en esprit et non selon la lettre. Le spirituel se centre sur les techniques psychologiques de transformation de l’âme alors que le religieux reste fixé sur le statique (dogmes, rites, cultes). Le transpersonnel est à la recherche de ce qui est commun à toutes les religions. L’apport essentiel du transpersonnel est de prouver l’existence d’état de conscience au delà du moi, d’atteindre le Soi au delà de l’égo. Il permet donc de faire l’expérience requise par les religions sous différents noms : royaume de dieu, extase, samadhi, nature de bouddha…
Anne-Laure
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 4 « Les étapes du processus thérapeutique » du module 3 « Le transpersonnel et la psychothérapie ».
par alpaccoud | Avr 10, 2016 | Articles de fonds, Mes articles, Mes références, Synthèses
« Le transpersonnel et la psychothérapie » est la 3ème partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles »
-> Lire la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens« , la partie 2 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel«
S’engager dans une psychothérapie c’est CHANGER, et pour cela il faut découvrir son être profond qui est bien différent de l’idée qu’on se fait de soi. Or nombreux sont ceux qui veulent l’effet miracle sans changer leurs comportements, leurs personnalité et sans admettre leurs tords.
Par ailleurs, une expérience transpersonnelle peut se produire au cours d’une psychothérapie mais n’est pas garantie (le désir et l’attente peut même la bloquer).
1. Le transpersonnel
Ne pas confondre personnel, interpersonnel et transpersonnel.
- Personnel : Un guide est nécessaire pour préparer à la rencontre du sacré qui va secouer notre personnalité. Pour tenir le choc, il faut être solide et mieux vaut avoir mené une psychanalyse ou une psychothérapie analytique qu’avoir fui son inconscient dans le développement personnel plus spirituel, plus rapide. En théorie on peut accéder par la psychologie et la psychothérapie a la même expérience de réalisation que par les techniques des voies de la mystique.
- Interpersonnel (ce qui se passe entre personnes) : la parapsychologie (empathie, télépathie, prémonition, rêves et visions, guérisseurs) peut mener au transpersonnel mais flatte l’égo et piège définitivement ceux qui fièrement montrent leur supériorité avec leur don.
- Transpersonnel : Engagée dans une voie spirituelle, la personne renonce à l’illusion de l’égo et cherche l’éveil à sa vraie nature (état transpersonnel permanent) avec l’aide d’un être éveillé car l’égo ne peut seul se désagréger. Pour y parvenir, le transpersonnel a recours à des anciennes techniques corporelles extraites de leur religion : le chamanisme sans la sorcellerie, le soufisme sans l’islam, le zen sans le bouddhisme, le yoga sans l’hindouisme, le hara sans le shintoisme…
2. Les psychothérapies
On recense plus de 140 méthodes de psychothérapie :
- en groupe : souvent des séminaires de plusieurs jours comme la gestalt, la bio-énergie…et dans le mouvement transpersonnel la psychothérapie holotropique de Grof, le rebirth, la sophrologie…
- en individuel : le modèle reste la psychanalyse (dont la psychologie analytique de Jung, le rêve éveillé de Desoille…sont apparentées au transpersonnel), et demande plusieurs années pour changer des dizaines d’années de mauvaise orientation. Pour se débarrasser des symptômes gênants (angoisses, timidité, alcoolisme, boulimie…), il faut renoncer à se vieilles habitudes, et ouvrir les portes de son inconscient en confiance pour y rencontrer aussi bien les zones d’ombres que la voie lumineuse qui conduit vers l’idéal. L’enfant n’est pas qu’un pervers sexuel polymorphe comme l’écrit Freud !
3. Les oppositions
Autrefois appelé « spiritualité » (ensemble des techniques d’accomplissement de son être : son destin et son salut), le transpersonnel s’opposait à la psychothérapie. Il y a pourtant 3 fonctions psychologiques en nous : végétatives (psyché), intellectuelles (noûs, ratio) et la fonction d’ouverture à une transcendance, divin ou sacré (pneuma, spritus).
La spiritualité s’occupe d’idéal, de valeurs et recherche un contact avec un principe supérieur mais sans religion qui organise la spiritualité de manière terrestre et temporel alors qu’elle n’est pas de ce monde mais dans le cœur de l’homme.
D’un coté, les psychothérapeutes accusent les spirituels de nier le psychologique (complexes, problèmes, contradictions…) qui pervertit la progression spirituelle (Freud reprochait à Jung de transposer ses problèmes dans la religion et la spiritualité)
De l’autre, certains spirituels considèrent la psychologie comme une perte de temps car en s’enfermant dans ses problèmes frustrants et en cultivant le culte de l’égo, on souffre de conditionnement dans son rôle de victime et du manque de liberté d’esprit.
Depuis 1970 sont apparues de nouvelles formes de psychothérapies transpersonnelles telles que le rebirth, les ateliers chamaniques, rêves lucides…mais certains thérapeutes suggèrent une expérience spirituelle (en 1 week-end) qui est plus imaginaire que réelle. Or ce type d’expérience profonde et transformatrice demande un long travail.
Anne-Laure
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 3 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » du module 3 « Le transpersonnel et la psychothérapie ».
par alpaccoud | Avr 2, 2016 | Articles de fonds, Mes articles, Mes références, Synthèses
« Le Soi, principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » est la 2ème partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles » –
-> Lire la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens« .
Découvrir sa vérité personnelle permet de dépasser l’ego pour accéder au Soi, une dimension qui nous transcende (appelé processus d’individuation). Ce que Freud considère comme un « piège de l’illusion de la régression au ventre de sa mère », Jung, après avoir écarté les indices qui trahiraient une psychose, voit au contraire un véritable sentiment mystique, une progression vers l’archétype du Soi. Dans le cas d’un schizophrène, Jung considère que les explications freudiennes, expliquent le déclenchement de la pathologie mais pas la raison personnelle qui permettrait de résoudre le conflit.
Le Soi de Jung, est l’ « image du divin » des religions qui crée une personne en organisant son inconscient et son conscient. Une pathologie du Soi et d’éclatement, implique alors une position active du médecin pour faire ré-émerger l’expression du soi grâce au processus d’amplification qui reconnecte la personne qui souffre avec les mythes et l’histoire des religions.
La rencontre avec le sacré pour les jungiens, peut donner lieu à une pathologie (bouffées délirantes…) :
- car une expérience sauvage de rencontre avec la lumière et ses mystères peut effrayer,
- car rencontrer la lumière c’est aussi reconnaître la réalité du mal.
Il s’agit alors plus d’initiations et de découvertes spirituelles qui n’arrivent pas à s’exprimer que de psychiatrie. L’analyste se contente alors d’accompagner les montées et descentes aux enfers jusqu’à la fin des délires.
=> Le dépassement de Soi est la seule possibilité de réalisation de soi-même.
Anne-Laure Paccoud
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 2 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » du module 3 « Les psychothérapies transpersonnelles ».
par alpaccoud | Mar 27, 2016 | Articles de fonds, Mes articles, Mes références, Non classé, Synthèses
« La maladie, sens ou non-sens » est la 1ère partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles »
La maladie serait une crise, un message pour nous alerter de la négligence de certains de nos besoins fondamentaux.
1. De la psychanalyse au transpersonnel
La psychanalyse ne suffit pas à apporter des réponses aux personnes atteintes de maladies graves. D’une part, la confrontation à la mort soulèvent des questions existentielles et d’autre part, les maladies psychosomatiques introduisent la possibilité d’un sens à la maladie. Bien souvent, on a pu identifier chez les cancéreux des agents stressants antérieurs à la maladie qu’ils ont eu de la peine à gérer et chez les enfants, des rechutes liées à des chocs traumatiques.
2. La maladie signal d’alarme
C’est une alarme qui se déclenche quand l’individu a dépassé ses limites d’adaptation à une situation ingérable engendrant du stress (situation de perte : d’un être cher, d’un travail, d’un idéal, d’un lieu, d’un rôle…). N’ayant pas conscience de la frustration, de la tension voire de la dépression provoquée par cette perte, la pensée ne peut pas métaboliser le traumatisme et va se répercuter sur le corps sans faire un travail de deuil. Le blocage des émotions va alors entraver la bonne circulation énergétique.
3. La maladie recherche de solution
Elle est la solution de dernier recours pour s’autoriser à décrocher, se donner la permission de s’occuper de soi, réfléchir, méditer, satisfaire des besoins inavouables, arrêter un travail dangereux…en étant malade, on peut s’acquérir ce droit d’être soi-même que ça plaise ou non à l’entourage. Elle peut même aller jusqu’à donner un sens à sa vie. Si on parvient à s’interroger sur les causes, puis à y remédier pour satisfaire ses besoins, la maladie n’est que transitoire car l’équilibre sera rétabli et le processus évolutif relancé. A l’inverse, la maladie risque fort de s’aggraver.
4. La thérapie psycho-somatique
Le travail thérapeutique consiste à aider le malade à prendre conscience du sens de ce qu’il vit aujourd’hui. Il va devoir entrer en contact avec ses besoins physique, émotionnel et spirituel : comprendre le sens de la vie, de sa vie et de sa mort, conscientiser son appartenance à quelque chose de plus grand que son ego, sa place dans l’univers…pour se libérer de la problématique de la perte et de l’avoir et être plongé dans la problématique de l’être.
Il devra alors :
- Evaluer son désir inconscient de mourir (chantage affectif inconscient, désespoir, besoin de repos…voire abandon de cette forme de vie). La mort nous effraie aussi parce que la non-lutte, le repos, le nirvana nous attirent (« pulsion de mort comme désir d’être »).
- Face à l’idée de mort, et soulagé du conflit vie/mort,
-> le malade se prépare alors à sa mort (l’ouverture à une dimension transpersonnelle permet de diminuer la peur de la mort)
-> ou stimule son désir de vivre, d’évoluer, de progresser. Ce désir l’oblige à savoir qui il est et identifier le but de sa vie. Il est possible d’identifier ses aspirations profondes en renouant avec l’enfance.
- Il est ensuite facile d’évaluer ce qui lui manque dans sa vie actuelle pour se sentir complet. « Heureusement que j’ai eu un cancer, sinon je n’aurais peut-être pas découvert ce qui pour moi est la vraie vie. »
Pour réduire le clivage psyché-soma, qui a favorisé la maladie, on a recours à plusieurs outils de thérapie intégrative :
- La relaxation : l’écoute de soi permet de faire changer l’image du corps. Elle amène à trouver la détente sans effort, dans l’acceptation de ce qui cherche à émerger (sensations, émotions, sentiments, images).
- L’imagerie mentale : l’image est une libération d’énergie psychique. On peut même utiliser le pouvoir de la pensée sur le corps en visualisation des images de guérison pour stimuler le système immunitaire et les mécanismes naturels d’auto-guérison. On peut interpréter ses images par exemple pour :
-> Déceler des mécanismes de sabotage, ce qui éclaire le malade sur les bénéfices liés à la situation de maladie et sur les enjeux de la guérison.
-> Prendre conscience de l’image du corps.
-> Evaluer la spiritualité.
Le symbole est porteur de signification et de possibilités de transformation car l’hypothèse établit que la ré-élaboration psychique entraine la réorganisation cellulaire.
- La décharge émotionnelle : par défense pour ne pas souffrir d’un événement, l’individu a refoulé l’émotion (tristesse, peur, colère…) et s’est coupé de son potentiel énergétique (libido, amour…). Au lieu d’être mentalisée, l’émotion est passé dans le corps. Il s’agit donc de prendre conscience de cette émotion, de la faire émerger et de la traverser avec les larmes, les cris…
- Le travail sur la voix : trouver sa voix (« chant de l’être », son et tonalité qui entre le plus en résonnance avec nous) revient à trouver sa voie.
En m’occupant de moi, je prends conscience de mon corps cosmique (chaque cellule de notre corps contient la conscience du monde). Dans une thérapie intégrative, le thérapeute s’investit affectivement dans la relation pour éviter de lui faire revivre une situation de perte. Il doit avoir une position juste à tout point de vue. La thérapie de groupe est efficace car le groupe joue un rôle de soutien, permet des échanges émotionnelles et affectifs enrichissants, et rassure les nouveaux sur l’intérêt et l’efficacité d’une dimension transpersonnelle grâce aux témoignages des plus anciens.
Si la feuille qui sèche et tombe à l’autonome avait conscience d’être une partie de l’arbre dont la nature fait naitre et mourir chaque année des feuilles, elle tomberait sans crainte.
Anne-Laure Paccoud
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens » du module 3 « Les psychothérapies transpersonnelles ».
par alpaccoud | Mar 6, 2016 | Mes articles, Mes références, Synthèses
Partie 4 « Yoga tibétain du rêve ou yoga du rêve » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.
-> Lire partie 1 « De l’interprétation des rêves au transpersonnel« , partie 2 « Rêve lucide« , partie 3 « Le rêve créatif«
Partie IV. Yoga tibétain du rêve ou « yoga du rêve » & Conclusion
C’est en orient qu’on trouve les travaux les plus anciens sur les rêves qui ont servis à Freud.
1. Notre vie quotidienne n’est-elle qu’un rêve ?
L’illusion du rêve s’étend à l’état de veille. Il s’agit de passer du rêve lucide à l’état lucide car la plupart des gens passent leur temps endormis dans l’ignorance. La vie (les noms, les jugements, les émotions et sentiments) formée par nos perceptions (issues des mémoires gravées dans l’esprit qui est un miroir qui reflète les choses) est similaire à un rêve. Un être éveillé, va au delà des concepts mentaux et de la définition verbale car le mot n’est pas la chose (la carte n’est pas le territoire), et a découvert le fantasme de la séparativité (l’illusion de l’existence solide d’un sujet séparé d’un objet et d’une relation entre les deux). Tout comme Dieu, nous devons faire l’expérience de nous contempler à travers chaque sujet et chaque objet. C’est notre raison dêtre et le yoga du rêve permet de le réaliser. Il permet de sortir de la névrose du paradis perdu, source de souffrance pour tous les êtres : attachement, haine, jalousie, orgueil. Si la réalité (mental, plaisir, perception…) est un rêve, plus besoin de traiter sa vie comme un sérieux problème et de s’identifier avec la douleur physiologique, ou la peur.
L’illusion donne naissance à l’égo et à la dualité : nos expériences ordinaires sont réelles pour nous maintenant tout comme les expériences oniriques sont réelles pour le rêveur qui les expérimente. Le rêveur s’illusionne en les prenant pour une réalité ayant une existence indépendante de lui, et nous nous illusionnons en faisant l’expérience d’un monde que nous percevons comme extérieur à nous.
Le yoga du rêve engendre la prise de conscience que le fonctionnement de l’esprit qui produit l’illusion de la relativité sujet-objet dans le rêve est bien le même dans la réalité. Le jeu de projection de notre esprit s’observe donc dans le rêve mais aussi dans la réalité.
La réalité de notre monde extérieur et de notre existence individuelle est analogue à celle vécue lorsque nous rêvons.
2. La méthode de yoga du rêve
Elle fait partie d’un ensemble d’enseignements théoriques et pratiques, les 6 yogas de Naropa. La finalité de ce programme de retraite de 3 ans dans un centre tibétain est l’éveil. Un des moyens d’y parvenir est le yoga du rêve.
4 parties sont nécessaires pour comprendre l’état de rêve :
- la compréhension de la nature de l’état de rêve (3 pratiques différentes) :
- compréhension par le pouvoir de résolution: tout apprentissage n’est possible qu’avec une solide motivation => il faut accepter absolument toute expérience comme un rêve ET prier et décider de comprendre l’état de rêve au moment du sommeil.
- compréhension par le pouvoir de la respiration: se coucher sur le coté droit comme les bouddhas et suivre les recommandations de techniques respiratoires d’un maitre
- compréhension par le pouvoir de la visualisation: pour mieux se rappeler de ses rêves, visualiser un perle rouge dans le chakra de la gorge de la forme féminine du bouddha
- la transmutation du contenu du rêve : fouler aux pieds ce qui est rêvé puis visualiser un point rouge dans le chakra de la gorge qui permet de voir les royaumes de bouddhas
- la réalisation de l’état de rêve et du contenu de rêve illusoire : d’abord il faut abandonner toute sensation de peur dans le rêve (transformer tout ce qui effraie) et ensuite il sera possible de visualiser son corps tel qu’il est vu à l’état de rêve pour réaliser qu’il est illusoire comme tous les autres corps.
- la méditation sur cela qui est l’état de rêve : en concentrant son esprit de non-pensée serein sur les formes et les deités du rêve, elles s’assimilent à l’état d’esprit et alors luit la « Claire lumière », la nature fondamentale de l’esprit dont l’essence est le vide (il s’agit de la lumière perçue au moment de la mort).
3. Témoignage de l’expérience de yoga du rêve
Les ressemblances évidentes entre l’état de rêve et l’état de veille : sensations, émotions, pensées et images défilent sans aucun contrôle…
Les « apparentes » différences :
|
Etat de rêve |
Etat de veille |
Logique |
Émotionnelle |
Rationnelle |
Objet |
Absence |
Présence (énergie densifiée, rêve que nous avons de lui) |
Motricité |
Involontaire |
Volontaire |
Sensation externes |
Inhibition |
Fonctionnement normal |
Le rêve est la voie royale d’investigation de l’inconscient. Changer se rêves, c’est changer sa vie. Si on a le désir de changer sa vie, il sera plus facile de changer ses rêves. On peut utiliser les rêves et les songes pour changer son niveau de conscience et quitter son identification à son égo pour s’ouvrir à la dimension d’amour du Soi Universel.
Conclusion :
Le rêve est universel, gratuit, incontournable et à notre disposition 1h par jour.
Et bien qu’il recèle un potentiel de libération et d’évolution considérable, le rêve est sous exploité et souvent réduit aux interprétations dans le cadre d’une psychothérapie. C’est pourtant un levier idéal pour opérer un travail de transformation en se nettoyant de ses pulsions et en stimulant la manifestion de songes créatifs bénéfiques et utiles pour notre vie pratique et notre évolution spirituelle.
Le rêve est même la voie idéale pour connaître la nature de l’esprit, la claire lumière, l’éveil.
La pratique du yoga du rêve aide à établir le lien entre l’illusion de l’état de rêve avec l’état de veille. C’est en prenant conscience de la réalité du rêve qu’on arrive enfin à considérer la réalité à l’état de veille comme ayant la même essence, la même nature que l’état de rêve.
Anne-Laure Paccoud
Il y a quelques mois j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 4 « Yoga tibétain du rêve ou « yoga du rêve » » du module 2 « La révolution transpersonnelle des rêves », un module qui m’a particulièrement plu et donné envie d’aller plus loin, beaucoup plus loin dans la théorie comme dans la pratique.
Photo : Couverture du livre The tibetan Yogas of dream and Sleep
par alpaccoud | Mar 6, 2016 | Mes articles, networqi, Revue networQi
La méditation n’a pas fini de nous étonner, on découvre chaque jour de nouveaux bénéfices de cette pratique millénaire. La méditation sera encore partout et incontournable demain, alors prend une longueur d’avance et saute dans le train…destination la paix intérieure.
UN SYMPTÔME, UNE MÉDECINE DOUCE
La méditation comme solution à la dépression
Selon l’OMS, 17% de la population va connaître un épisode dépressif majeur. Femmes, hommes, en occident tout le monde y passe, ça ne rigole pas c’est le moins qu’on puisse dire ! Alors autant savoir d’ores et déjà qu’une solution existe pour sauver tout ce petit monde qui voit la vie en noir sans passer par les médicaments et sans passer sa vie chez le psy. Les psychothérapies même courtes ont montré leur efficacité mais n’évitent pas les rechutes qui arrivent 1 fois sur 2.
On a découvert qu’une des causes de la dépression est la « rumination mentale », se prendre la tête quoi. C’est là que la méditation rentre en jeu, car non seulement cette pratique apprend à se libérer des pensées mais aussi à changer la nature même de nos idées.
Il y a long à dire sur ce sujet passionnant et vous trouverez l’article complet sur le sujet qui décrit la méditation « MBSR » (Mindfullness Based on Stress Reduction). Cette méthode de méditation utilise les techniques bouddhistes de méditation sans parler de spiritualité. Elle a ainsi pu faire l’objet d’études approfondies aux États-Unis et s’inviter dans les institutions laïques.
PRÉVENTION PAR LA MÉDECINE DOUCE
Pour perdre du poids mettez-vous au régime méditation
Non seulement la méditation chamboule notre façon de voir le monde et notre monde intérieur mais elle peut aussi nous aider à perdre du poids.
Une étude publiée en janvier dans la revue Helyon conclue que la méditation pleine conscience (la fameuse MBSR que les scientifiques aiment tant) peut aider les enfants obèses à perdre du poids en réduisant leurs comportements impulsifs face à la nourriture.
Les chercheurs ont en effet montré que les enfants en surpoids présentent une connexion de la zone du cerveau liée à l’impulsivité beaucoup plus intense que les enfants de poids normal. Or la méditation pourrait corriger ce défaut dans le cerveau et réduire les comportements impulsifs.
Mais attention l’article conclue en précisant bien que la méditation est accessible à tous mais qu’elle exige une réelle motivation pour constater des résultats. Quelque soit le régime pour perdre du poids, cela vous demandera un effort, alors pourquoi ne pas tester la méditation qui peut vous apporter immensément plus que perdre quelques kilos.
On peut même se mettre à la méditation pour des raisons superficielles, tant qu’on met un pied dedans, c’est déjà un grand pas !
PSYCHO
On arrête de bouder et on médite
Le quotidien ne serait-il pas plus beau sans perdre notre temps à râler, à bouder pour rien ?
La bouderie vient d’une insatisfaction certes, mais plus précisément d’une difficulté à identifier ses émotions, à distinguer, par exemple, la peur de la colère. La pleine conscience développée par la pratique de la méditation, permet d’être plus attentif à ce qui se passe en soi, aide à prendre du recul et à identifier ses émotions. Cela nous permet de les verbaliser et de rétablir la communication avec l’autre, c’est à dire être capable d’exprimer son ressenti sans agressivité.
Pour éviter la bouderie, l’article donne aussi d’autres pistes comme le rire, la gratitude, la joie de vivre.
STATS / SCIENCE
Ce qu’Einstein pense du Bouddhisme
Même le plus grand scientifique de tous les temps nous indique que la méditation c’est le future ! Bon il parle surtout du bouddhisme dont la pratique centrale est la méditation.
Einstein nous dit que « s’il y a une religion qui pourrait faire face aux besoins scientifiques modernes, elle serait bouddhiste. »
« La religion de l’avenir sera une religion cosmique. Elle doit transcender un Dieu personnel et éviter le dogme et la théologie. Couvrant à la fois le naturel et le spirituel, elle doit être fondée sur un sens religieux découlant de l’expérience de toutes les choses naturelles et spirituelles comme unités remplies de sens. Le bouddhisme répond à cette description. »
Pour les citations exactes en anglais, allez à la source !
UN CONSEIL
Médites avec une intention et pas un but !
L’objectif traditionnel de la pratique est la libération des souffrances il est utile de savoir cela pour être inspiré pour commencer, mais le bien-être vient d’abandonner cette lutte pour atteindre son objectif. Or quand on débute avec la méditation, on doit certes se montrer prêt à écouter, à apprendre les pratiques suggérées, mais on ne doit pas transformer cet effort en «lutte pour méditer, » ou à l’inverse, interpréter les directives sur le lâcher-prise pour du laisser-aller.
C’est seulement quand nous méditons pour la méditation elle-même, plutôt que d’essayer d’obtenir quelque chose d’elle qu’on trouve les résultats que nous recherchons. Pas facile à capter ça je vous l’accorde, nous allons essayer de comprendre pourquoi.
Lorsqu’on se fixe un objectif, par définition on quitte le moment présent et on créé un écart entre ce que nous vivons aujourd’hui et où nous aimerions arriver. Déjà une, on admet qu’il nous manque quelque chose dans notre vie et cela crée un tension et deux : devinez ce qui se passe quand vous n’arrivez pas à atteindre cet objectif ? alors que vous avez investi en elle (du temps, des cours, de l’argent) ! c’est décevant et agaçant pas vrai ?
Alors qu’avec une intention, il n’y a pas de résultat, elle est ancrée dans le présent. Nous livrer à la pratique de la bienveillance et de la compassion, de la paix et du calme, de la conscience du corps énergétique…ce sont des intentions utiles dans la pratique de la méditation.
EFFET BUZZ
Pas le choix, je me dois d’en parler, car difficile d’échapper à cette nouveauté qui a beaucoup fait parler d’elle récemment : une soit disant méditation organisme, autrement dit une méditation clitoridienne. Ce phénomène vient de Californie et débarque en Europe. Très franchement, j’ai d’abord cru à une blague mais c’est sérieux, enfin du moins pour eux. En fait la reconnexion à soi-même se fait par un massage du clitoris par un étranger.
En général, pour apprendre à méditer, on utilise un support de concentration comme l’observation du souffle pour se libérer des pensées, eux explorent la sensation au niveau du clitoris pour effectuer cette libération du mental et vivre l’extase et la plénitude. Ça nous rappelle quelques pratiques issues du trantra yoga même si ça n’a pas grand chose à voir. C’est par ici, si vous voulez en savoir plus et vous faire une idée par vous-même.
TEST
Il existe de nombreuses techniques de méditation qui aident à découvrir et à rentrer en contact avec son intériorité. Trouvez celle qui vous correspond le plus et faites le test : Quelle méditation pour vous ?
CITATION
De Yogi Bhajan
Anne-Laure Paccoud
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