« Les niveaux du transpersonnel » est la 5ème partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles »
-> Lire la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens« , la partie 2 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel« , la partie 3 « Le transpersonnel et la psychothérapie« , la partie 4 « Les étapes du processus thérapeutique«
1. Le transpersonnel horizontal
Le transpersonnel horizontal c’est ce qui se passe de personne à personne, du psychothérapeute au patient.
- L’implication : tant que le thérapeute n’est pas luii-même vrai et authentique, il ne peut rien apporter de bon aux autres
- Le total détachement : le thérapeute ne doit pas chercher de la reconnaissance et si tel est le cas, il doit rester indifférent.
- L’ouverture au niveau du cœur : permet au thérapeute d’obtenir de meilleur résultat dans la phase de réparation
- L’inspiration du thérapeute : cette puissante, merveilleuse et effrayante intuition en état de grâce qui lui permet d’avoir accès à la vérité intérieur cachée du patient. Mais attention à ne pas mélanger avec ses propres complexes inconscients !
- La méditation comme technique thérapeutique pour découvrir :
- Son corps (support de toute méditation) : corps centré, esprit centré
- Le silence : permet la maitrise de la pensée et la découverte de son espace intérieur
- La communication essentielle : il faut d’abord pouvoir communiquer avec son être profond pour communiquer avec les autres sur un autre plan (plus profond, centré sur ce qui est Un, les identités…non pas les échanges superficiels centrés sur les divergences, les oppositions…)
Les expériences horizontales ne sont que de la parapsychologie (pouvoirs psychique), et « pseudo spirituelles et peuvent même être une entrave à la pleine réalisation du Soi transpersonnel.
2. Le transpersonnel vertical
Un dépassement de la personne vers un au-delà de la personne. Il y a 3 modes de thérapies complémentaires et non linéaires qui correspondent aux 3 attitudes face à un problème :
- la résolution du problème : on cherche l’origine du problème, puis on se délivre des schémas répétitifs, des influences parentales, des traumatismes enfantins…le travail porte sur l’inconscient avec les interdit du surmoi et les pulsions du ça > psychanalyse & psychothérapies analytiques
- le dépassement du problème : on passe des sensations, émotions, sentiments, aspirations désordonnées et en conflit entre-elles à la découverte de l’être profond, le « soi », qui devient l’élément unificateur des différents aspects de nous-mêmes, un moi fort et solide, une philosophie orientale qui unit les complémentaires. Le problème ne pose alors plus pareillement >> Psychosynthèse, Gestalt, taoïsme
- le refus du problème : dépasser son ego et le plan psychologique pour réaliser son réveil spirituel (attention : seulement avec un moi solide et harmonieux sinon risque forts d’accidents psychiatriques de dépersonnalisation). Il faut démonter les 3 mécanismes du moi :
- mettre fin à la conscience de séparation, et échapper à l’illusion d’être à part. Attention les bonnes intentions à ce propos aboutissent souvent à l’hypertrophie du moi « à mon avis, je moi-même, personnellement… »
- stopper le processus d’appropriation : ma femme, mes enfants, ma voiture, mes patients, mes idées…s’efface avec la découverte de sa véritable nature non-personnelle.
- atteindre un niveau supérieur de conscience : l’expansion de conscience permet de se délivrer de l’illusion que la conscience se limite à un corps.
3. L’ouverture à la dimension sacrée
La psychothérapie transpersonnelle introduit des techniques données par les maitres spirituels d’orient qui éveillent la conscience humaine, ouvrent la vie au sacrée tout en évitant les dangers de la possessions par les esprits dans une transe (ceci permet de déculpabiliser car nous ne sommes que leurs jouets).
L’ouverture à des forces qui dépassent la dimension humaine conduit à la découverte du château intérieur. On réalise la mesquinerie de nos rancoeurs et nos frustrations à la lumière de l’infinie richesse qu’on découvre en nous.
La réalisation spirituelle qui est la plus haute forme de guérison, le but de toute destinée. Quitter la voie de la lumière pour celle de la facilité et passer à coté de sa réalisation est l’expérience la plus douloureuse et traumatisante : on se noie dans l’alcool, le sexe, la drogue, l’argent, le pouvoir ou l’érudition. Il ne reste plus que l’identification dans les biens secondaires.
4. Les objections matérialistes au transpersonnel
- Ce ne sont que des mots pour ceux qui manquent l’expérience. L’orgasme n’est qu’un mot pour certains et n’aura jamais l’équivalent de l’expérience !
- La vision réductrice qui ramène l’homme à sa réalité biologique guidée par le hasard relève encore du courant matérialiste dépassé et désavoué maintenant par la science la plus récente qui débouche sur une conscience-énergie de l’univers. On ne peut guérir véritablement sans trouver le sens de sa vie et du monde.
- Freud ramène la spiritualité au sentiment océanique et au vécu utérin, ce qui n’est pas impossible mais simplement réducteur (il réduit tout au sexe, à l’intérêt et à l’agressivité) car le sacré est ouvert à tous.
Anne-Laure
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 5 « Les niveaux du transpersonnel » du module 3 « Le transpersonnel et la psychothérapie ».
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