par alpaccoud | Avr 2, 2016 | Articles de fonds, Mes articles, Mes références, Synthèses
« Le Soi, principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » est la 2ème partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles » –
-> Lire la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens« .
Découvrir sa vérité personnelle permet de dépasser l’ego pour accéder au Soi, une dimension qui nous transcende (appelé processus d’individuation). Ce que Freud considère comme un « piège de l’illusion de la régression au ventre de sa mère », Jung, après avoir écarté les indices qui trahiraient une psychose, voit au contraire un véritable sentiment mystique, une progression vers l’archétype du Soi. Dans le cas d’un schizophrène, Jung considère que les explications freudiennes, expliquent le déclenchement de la pathologie mais pas la raison personnelle qui permettrait de résoudre le conflit.
Le Soi de Jung, est l’ « image du divin » des religions qui crée une personne en organisant son inconscient et son conscient. Une pathologie du Soi et d’éclatement, implique alors une position active du médecin pour faire ré-émerger l’expression du soi grâce au processus d’amplification qui reconnecte la personne qui souffre avec les mythes et l’histoire des religions.
La rencontre avec le sacré pour les jungiens, peut donner lieu à une pathologie (bouffées délirantes…) :
- car une expérience sauvage de rencontre avec la lumière et ses mystères peut effrayer,
- car rencontrer la lumière c’est aussi reconnaître la réalité du mal.
Il s’agit alors plus d’initiations et de découvertes spirituelles qui n’arrivent pas à s’exprimer que de psychiatrie. L’analyste se contente alors d’accompagner les montées et descentes aux enfers jusqu’à la fin des délires.
=> Le dépassement de Soi est la seule possibilité de réalisation de soi-même.
Anne-Laure Paccoud
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 2 « Le soi principe directeur de la psychothérapie et du transpersonnel » du module 3 « Les psychothérapies transpersonnelles ».
par alpaccoud | Mar 27, 2016 | Articles de fonds, Mes articles, Mes références, Non classé, Synthèses
« La maladie, sens ou non-sens » est la 1ère partie du livre « Les psychothérapies transpersonnelles »
La maladie serait une crise, un message pour nous alerter de la négligence de certains de nos besoins fondamentaux.
1. De la psychanalyse au transpersonnel
La psychanalyse ne suffit pas à apporter des réponses aux personnes atteintes de maladies graves. D’une part, la confrontation à la mort soulèvent des questions existentielles et d’autre part, les maladies psychosomatiques introduisent la possibilité d’un sens à la maladie. Bien souvent, on a pu identifier chez les cancéreux des agents stressants antérieurs à la maladie qu’ils ont eu de la peine à gérer et chez les enfants, des rechutes liées à des chocs traumatiques.
2. La maladie signal d’alarme
C’est une alarme qui se déclenche quand l’individu a dépassé ses limites d’adaptation à une situation ingérable engendrant du stress (situation de perte : d’un être cher, d’un travail, d’un idéal, d’un lieu, d’un rôle…). N’ayant pas conscience de la frustration, de la tension voire de la dépression provoquée par cette perte, la pensée ne peut pas métaboliser le traumatisme et va se répercuter sur le corps sans faire un travail de deuil. Le blocage des émotions va alors entraver la bonne circulation énergétique.
3. La maladie recherche de solution
Elle est la solution de dernier recours pour s’autoriser à décrocher, se donner la permission de s’occuper de soi, réfléchir, méditer, satisfaire des besoins inavouables, arrêter un travail dangereux…en étant malade, on peut s’acquérir ce droit d’être soi-même que ça plaise ou non à l’entourage. Elle peut même aller jusqu’à donner un sens à sa vie. Si on parvient à s’interroger sur les causes, puis à y remédier pour satisfaire ses besoins, la maladie n’est que transitoire car l’équilibre sera rétabli et le processus évolutif relancé. A l’inverse, la maladie risque fort de s’aggraver.
4. La thérapie psycho-somatique
Le travail thérapeutique consiste à aider le malade à prendre conscience du sens de ce qu’il vit aujourd’hui. Il va devoir entrer en contact avec ses besoins physique, émotionnel et spirituel : comprendre le sens de la vie, de sa vie et de sa mort, conscientiser son appartenance à quelque chose de plus grand que son ego, sa place dans l’univers…pour se libérer de la problématique de la perte et de l’avoir et être plongé dans la problématique de l’être.
Il devra alors :
- Evaluer son désir inconscient de mourir (chantage affectif inconscient, désespoir, besoin de repos…voire abandon de cette forme de vie). La mort nous effraie aussi parce que la non-lutte, le repos, le nirvana nous attirent (« pulsion de mort comme désir d’être »).
- Face à l’idée de mort, et soulagé du conflit vie/mort,
-> le malade se prépare alors à sa mort (l’ouverture à une dimension transpersonnelle permet de diminuer la peur de la mort)
-> ou stimule son désir de vivre, d’évoluer, de progresser. Ce désir l’oblige à savoir qui il est et identifier le but de sa vie. Il est possible d’identifier ses aspirations profondes en renouant avec l’enfance.
- Il est ensuite facile d’évaluer ce qui lui manque dans sa vie actuelle pour se sentir complet. « Heureusement que j’ai eu un cancer, sinon je n’aurais peut-être pas découvert ce qui pour moi est la vraie vie. »
Pour réduire le clivage psyché-soma, qui a favorisé la maladie, on a recours à plusieurs outils de thérapie intégrative :
- La relaxation : l’écoute de soi permet de faire changer l’image du corps. Elle amène à trouver la détente sans effort, dans l’acceptation de ce qui cherche à émerger (sensations, émotions, sentiments, images).
- L’imagerie mentale : l’image est une libération d’énergie psychique. On peut même utiliser le pouvoir de la pensée sur le corps en visualisation des images de guérison pour stimuler le système immunitaire et les mécanismes naturels d’auto-guérison. On peut interpréter ses images par exemple pour :
-> Déceler des mécanismes de sabotage, ce qui éclaire le malade sur les bénéfices liés à la situation de maladie et sur les enjeux de la guérison.
-> Prendre conscience de l’image du corps.
-> Evaluer la spiritualité.
Le symbole est porteur de signification et de possibilités de transformation car l’hypothèse établit que la ré-élaboration psychique entraine la réorganisation cellulaire.
- La décharge émotionnelle : par défense pour ne pas souffrir d’un événement, l’individu a refoulé l’émotion (tristesse, peur, colère…) et s’est coupé de son potentiel énergétique (libido, amour…). Au lieu d’être mentalisée, l’émotion est passé dans le corps. Il s’agit donc de prendre conscience de cette émotion, de la faire émerger et de la traverser avec les larmes, les cris…
- Le travail sur la voix : trouver sa voix (« chant de l’être », son et tonalité qui entre le plus en résonnance avec nous) revient à trouver sa voie.
En m’occupant de moi, je prends conscience de mon corps cosmique (chaque cellule de notre corps contient la conscience du monde). Dans une thérapie intégrative, le thérapeute s’investit affectivement dans la relation pour éviter de lui faire revivre une situation de perte. Il doit avoir une position juste à tout point de vue. La thérapie de groupe est efficace car le groupe joue un rôle de soutien, permet des échanges émotionnelles et affectifs enrichissants, et rassure les nouveaux sur l’intérêt et l’efficacité d’une dimension transpersonnelle grâce aux témoignages des plus anciens.
Si la feuille qui sèche et tombe à l’autonome avait conscience d’être une partie de l’arbre dont la nature fait naitre et mourir chaque année des feuilles, elle tomberait sans crainte.
Anne-Laure Paccoud
Septembre 2015, j’ai reçu le certificat supérieur d’études transpersonnelles après avoir étudié pendant 9 mois, les 9 modules du programme de l’Institut de psychologie transpersonnelle. Pour chaque module, j’ai rendu une synthèse qui a été validée par le président de l’institut Marc-Alain Descamps, Docteur en Psychologie, psychanalyste rêve-éveillé, et professeur de Hatha Yoga & Yoga Nidra. Je partage avec vous la partie 1 « La maladie, sens ou non-sens » du module 3 « Les psychothérapies transpersonnelles ».
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